Tantôt évoquant de l’érotisme, tantôt revendiquant une fonction de confort ou de protection, parfois utilisés dans une perspective de pudeur… les sous-vêtements reflètent eux-mêmes toute une révolution du mode vestimentaire de l’homme. Le modernisme veut pourtant qu’il y ait toujours une petite étincelle pour enclencher des innovations. Ça continue !
Les sous-vêtements sportifs comme déclencheurs
Les hommes d’antan, comme la majorité aujourd’hui encore, ont été plus intéressés par le côté fonctionnel des sous-vêtements. Quoi de plus judicieux donc que de démontrer cette facette utilitaire pour les habituer à une nouvelle mode. Les créateurs de sous-vêtements sportifs sont donc les premiers à avoir lancé ce qui va être, de nos jours, des objets de mode.
C’est sans doute ce qui s’est passé dans les années 1900 où le slip a été catalogué comme sous-vêtement sportif, celui qui absorbe les sueurs, qui protège un peu plus des agressions microbiennes, des frottements… À noter que le jockstrap est aussi apparu dans ces mêmes circonstances et en considérant son utilité pour les sportifs (ce, bien avant le XXe siècle). Par ailleurs, le terme « boxer » ne rappelle-t-il pas un certain sport de combat ?…
La lingerie fine pour homme s’ensuit
Peu à peu, à travers moult « améliorations » – le jockstrap actuel étant plus considéré comme un révélateur d’anatomie – le slip faisant naître le slip kangourou pour des nécessités esthétiques ( ?) – le terme tant redouté par ces hommes en faveur de la sauvegarde de leur virilité est venu à leur bouche : lingerie homme. Mais encore, les concepteurs de mode donnent une orientation encore plus « glamour » à cette expression en insufflant la lingerie fine masculine. Alors aujourd’hui, la révolution se poursuit avec les boxers dentellés, les strings, les slips et les shorties aux couleurs chatoyantes…
Quoi qu’il en soit, contrairement au monde de la lingerie féminine où les innovations sont plébiscitées, les hommes vivent en secret leurs révolutions : encore plus des 60% de la gent masculine achètent « seuls » leurs sous-vêtements.